Quand le Temps nous fait tourner la tête

Comme dit Baudelaire « Le Temps est un joueur avide qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi ». Aujourd’hui, il est vraiment sur le point de gagner…« Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi ! Le gouffre à toujours soif ; la clepsydre se vide ».

Et pourtant, comme vous peut-être, j’ai couru derrière lui toute la journée. J’aurais aimé courir à la vitesse de la lumière car, d’après Einstein, à cette vitesse le Temps se dilate. Quel bonheur ! Un Temps dilaté qui prendrait exactement la dimension de nos besoins.

Du nettoyage à faire ? Un dossier sans intérêt à rédiger ? Une réunion ennuyeuse à suivre ? Un cours barbant ? Pas de problème, d’un tour d’aiguilles, le Temps fait un bond et nous libère de ces corvées!…sans se perdre lui-même.

Une heure sans les enfants ? Une promenade dans les bois ? Un film passionnant ? Une soirée chaleureuse ? Un WE agréable ? Le Temps se dilate et les heures passent lentement en nous laissant tout le loisir de les savourer à notre guise.

Le temps s’égraine de manière régulière sans que nous ne puissions rien faire. Et pourtant, il existe des couloirs intemporels ; des moments où plusieurs temps se rencontrent.

Par exemple lorsqu’un ami australien vous téléphone le matin. La journée que vous commencez à peine, en Europe, est déjà finie pour lui ! C’est comme si, en vous téléphonant, cet ami remontait le temps et que vous, vous touchiez à votre futur…

Est-ce que vous sentez ce drôle de vertige vous envahir ?

Autre exemple : lorsque vous ouvrez un livre, vous entrez dans le présent de l’auteur. Un présent qui est peut-être passé depuis des dizaines d’années ! En vous écrivant, mon présent rencontre votre futur et votre présent rencontre mon passé…

Il est temps que j’arrête, ce Temps me fait perdre la tête…

Profitez de ce moment de pause pour vous arrêter quelques secondes et, simplement, regardez le temps passer…

A demain pour une nouvelle Pause Chocolat.

février 27th, 2009 par Miss Chocolat | Commentaires fermés sur Quand le Temps nous fait tourner la tête

Un homme, une femme et une voiture…

Difficile pour une femme de comprendre le rapport étrange qu’entretiennent les hommes avec leurs voitures. Essayez d’attirer l’attention de votre chéri devant une Porsche 911. Vous aurez beau jouer de tous vos charmes, pas certain qu’il relève les yeux de la carrosserie grise métallisée.

La majorité des femmes considèrent la voiture comme un outil. Elle sert à se déplacer d’un point A à un point B au même titre qu’un four à micro onde sert à décongeler la viande et qu’une machine à laver sert à faire la lessive. A quoi bon s’extasier devant une voiture ? Pourquoi pas devant un aspirateur tant qu’on y est ?

Pour beaucoup d’hommes, par contre, la voiture est investie d’un pouvoir affectif voir passionnel. Certains passeront des heures à bichonner leur mazda tunée, d’autres suivront avec passion les aventures du moniteur de l’automobile, tous rêveront de leur prochaine voiture. Plus encore, ils rêvent de – LA voiture – qu’ils s’offriront le jour où Mr Euromillions les couronnera enfin.

C’est vrai que certaines voitures sont très jolies. Moi, par exemple, je craque pour la Xsara Picasso rien que pour la signature du maître du cubisme. Imaginez, si Citroën avait réellement voulu rendre hommage au peintre, la dite Xsara aurait des roues à la place des phares et les essuies glaces sur le toit ! Mais l’idée d’associé le nom d’un peintre à une voiture me fait rêver. Avouez que c’est quand même plus romantique que 911, A4 ou 605… Les constructeurs auto commencent peut-être à savoir parler aux femmes.

Pour aller plus loin, soulevons la jupe…le capot plutôt.
Ils n’y voient que des chevaux ! Est-ce le phantasme de l’étalon dans son haras ? Plus il y a d’équidés et plus ils perdent la tête ! Ils sont obsédés par la puissance de l’engin. Allez faire comprendre à Monsieur chéri qu’aussi bien équipé qu’il soit, il ne doit pas dépasser le 120 km/h sur l’autoroute. C’est, semble-t-il contre nature.

Et c’est bien là le nœud du problème : la route n’est pas un terrain de foot! « La conduite automobile est incontestablement le domaine où l’agressivité masculine continue à prédominer. Sur dix victimes de la route, parmi les 18-40 ans, huit sont des hommes et deux sont des femmes (dont une en tant que passagère d’un conducteur masculin). Impossible d’invoquer le seul hasard pour expliquer pareil martyrologe. D’autant qu’on retrouve cette surmortalité masculine dans tous les pays et qu’elle n’a pas bougé depuis un demi-siècle », commente Jean-Pascal Assailly (1), psychologue à l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité.

Il semble que, nous, les femmes ayons un rôle à jouer en canalisant leur agressivité de mâles dominants. « Prenez une voiture qui rentre de discothèque à 5 heures du matin. Si deux hommes et deux femmes se trouvent à bord, le risque d’accident sera plus élevé qu’avec deux hommes et cinq femmes. » Les femmes tiennent donc un rôle modérateur vis-à-vis des hommes en matière de prise de risque. (Auteur de Jean-Pascal Assailly : « La mortalité chez les jeunes » (Puf, 2001))

Au féminin ou au masculin, la voiture reste pour tous un des meilleurs outils de notre liberté. Un merveilleux moyen d’évasion, à nous de bien l’utiliser.

Et vous? Quels rapports entretenez-vous avec votre auto?
février 26th, 2009 par Miss Chocolat | Commentaires fermés sur Un homme, une femme et une voiture…

La Lune a disparu !

S’il vous prend l’envie de prendre l’air à la nuit tombée,
Vous n’aurez que les ténèbres pour vous accompagner

Pour prouver sa dévotion en ce premier jour de carême,
La gargouille d’une chapelle a avalé la Lune.
De la belle de nuit, il ne reste que des cendres…

Ses rondeurs trop féminines pour un ciel dédié au bon Dieu,
Son aphrodisiaque goût de miel pour les nouveaux mariés,
Sa manie de tourner sans relâche autour de la Terre,
Faisaient d’elle une indésirable pécheresse.

Si lors de votre promenade nocturne, vous apercevez quelques poussières scintiller,
Ramassez-les et jetez-les aussi haut que vous pourrez.
Pensez aux péchés de la Lune comme à autant de bonheurs pour l’humanité et
Peut-être que d’ici quelques jours, elle viendra à nouveau illuminer vos nuits…

Avant de vous coucher, sortez prendre l’air et aspirez quelques poussières d’étoiles.
Vos rêves n’en seront que plus doux…
février 25th, 2009 par Miss Chocolat | 2 commentaires et vous, z en pensez quoi ? »

Information à l’étranger

Quand on est expatrié, on se sent parfois un peu comme dans un monde parallèle. L’actualité du pays d’accueil ne nous touche pas vraiment. Elle arrive en message codé dans les journaux et à la radio. Il y a des jours où on fait l’effort de décoder, d’autres pas. On ne connait pas les hommes politiques ni leurs ingérences. Les scandales nous semblent exotiques.

L’information qui nous touche réellement vient de notre pays d’origine. Elle traverse donc des milliers de km de fibres optiques, saute de satellites à antennes avant de parvenir à nos yeux et à nos oreilles. Etrangement, ce long parcours lui donne une toute autre saveur. C’est comme si, en chemin, elle se chargeait d’une valeur sentimentale.

Assis devant le journal télévisé de TV5 Monde comme devant le film vidéo des vacances, l’information devient accessoire, c’est l’ambiance qu’on essaye de capter. La couleur du ciel, la présence des parapluies, l’épaisseur des manteaux nous informent sur le temps qu’il fait. « Tiens, il pleut encore à Liège aujourd’hui ». Sorti du pays, on relève de petites originalités régionales : « C’est quand même pas très élégant cet accent. Si c’est comme ça que je parle aussi, pas étonnant que les parisiennes me regardent de haut à la sortie du lycée. »Pendant quelques minutes, le mal du pays nous prend: « Ce reportage a été tourné à 2 rues de chez ma grand-mère »…

Parfois, la fierté nous envahit. Ce matin, par exemple, je découvre le fait du jour à Liège:

« Un « Tangy » de 52 ans imbibé de peket fait croire à sa pauvre mère que les kiwis qu’il s’est mis dans le slip sont des grenades qu’il va faire exploser. La vieille de 88 ans s’échappe par la fenêtre et prévient la police. Tout le quartier de la Cathédrale est évacué. Les démineurs arrêtent le mythomane et se régalent des vitamines C explosives. »

Encore une histoire comme nous seuls, les belges, savons les inventer…

Allez, il est temps de couper le câble et de goûter à la vrai vie du dehors. Vive l’aventure! Qu’elle se passe ici ou ailleurs !

Et vous quels rapports entretenez-vous avec l’actualité?

Rendez-vous demain pour une nouvelle pause chocolat.
février 24th, 2009 par Miss Chocolat | Commentaires fermés sur Information à l’étranger

De l’autonomie à gagner

Pourquoi continuer à écrire si ça ne rapporte rien ? Choisir les études que l’on aime en dépit des mises en garde de ses parents ? Faire du bowling quand son épouse trouve ça ringard ? Cuisiner chinois alors que son mari ne jure que par l’italien ?

Pour gagner son autonomie !!!

L’autonomie est une question de survie il est donc tout à fait naturel de la rechercher.

Ma fifille vient de se rendre compte qu’elle pouvait, avec l’aide d’une chaise, attraper ma trousse de maquillage. Elle est entrée très fière dans la cuisine en criant « surprise » ! La surprise était de taille puisqu’elle s’était barbouillée de crayon noir jusque dans les cheveux. Pour le moment, ses prises d’autonomie sont salissantes mais maitrisables. Quand elle aura 14 ans et qu’elle voudra absolument sortir avec un maquillage d’outre tombe, je ne sais pas comment je réagirai.

Mais la quête de l’autonomie n’est pas le propre des petits enfants ou des ados, beaucoup de personnes âgées meurent sans l’avoir trouvée. Quelle tristesse de n’avoir jamais goûté à son élan vital personnel, non ?

C’est quoi être autonome ?

C’est être capable de prendre le risque de s’affirmer telle qu’on est, avec nos besoins, nos émotions, nos valeurs, même si ils ne sont pas approuvés par notre entourage. C’est obéir à notre propre volonté plutôt qu’à celle des autres et en assumer les conséquences réelles. C’est avoir le droit d’être une personne unique, différente. Vaste programme…

Malheureusement, cette liberté ne tombe pas du ciel, il faut la gagner. Comment ? En nous exprimant !

Il ne suffit pas de s’affirmer devant sa copine, le serveur du café d’en face, le collègue parisien ou son médecin personnel. Non, pour être profitable, l’affirmation doit avoir lieu devant les personnes qu’on estime et dont l’affection nous importe vraiment : ses parents, son mari, sa femme, ses frères et sœurs, sa meilleure amie… Car, pour gagner son autonomie, il faut prendre le risque d’une perte importante !

Par exemple, refuser de signer la pétition contre le gavage des oies présentée par un militant de la SPA ne vous fera pas gagner beaucoup en autonomie. Par contre, refuser de goûter le foie gras poêlé préparé avec soin par votre belle-mère devant votre mari abasourdi vous fera faire un pas de géant dans la bonne direction.

Attention, s’affirmer n’est pas synonyme de s’engueuler ! Car être autonome c’est aussi savoir respecter l’autre dans sa différence, dans ses craintes. C’est montrer qu’on le comprend et qu’on prend note de ses remarques sans pour autant forcément y adhérer.

Pourquoi est-ce si difficile ?

Nous préférons parfois nous réfugier derrière des obligations, les besoins des autres ou autres excuses que d’assumer nos désirs et opinions. Car, être autonome c’est aussi parfois nous retrouver face à la solitude existentielle. Lorsque nous gagnons le respect des autres, lorsqu’on nous accepte « tels que nous sommes » nous sentons une profonde fierté et ressentons moins cette solitude.

Le jeu en vaut la chandelle, non ? En tout cas moi, j’y travaille (N’est-ce pas coach? ;))

Et vous? Vous sentez-vous autonome? En toute circonstance?

Un lien pour creuser le sujet

A demain pour une nouvelle pause chocolat. Chocolat noir, au lait, praliné, blanc ?
Surprise…

février 23rd, 2009 par Miss Chocolat | 3 commentaires et vous, z en pensez quoi ? »