Un moment de solitude


Un moment de solitude, au milieu d’une journée bien remplie, se savoure comme un morceau de chocolat qu’on laisse fondre entre ses dents.

Un instant de solitude, c’est comme une petite bulle d’oxygène à attraper.
Une petite bulle farouche qui parfois s’échappe quand on la touche. Il faut savoir ruser pour la capturer, mais dès qu’on la saisit, on goûte un peu au paradis.

Quelques km en voiture pour rentrer du boulot,
quelques pas dans la rue entre deux rendez-vous,
des minutes à attendre devant la caisse d’un supermarché
suffisent pour attraper les petites bulles d’oxygènes qui flottent au-dessus de nos têtes.

Voici la recette pour les saisir:
Lever le nez en l’air.
Prendre une profonde inspiration.
Une fois la bulle capturée, surtout ne plus penser à rien.
Juste respirer les parfums qui passent et écouter les bruits qui flottent.
Le moment venu, relâcher la petite bulle d’oxygène d’un profond soupir et la laisser s’envoler jusqu’à un autre nez…

Levez les yeux, là, juste au-dessus de vous, vous la voyez ? Elle est pour vous…

mars 5th, 2009 par Miss Chocolat | Commentaires fermés sur Un moment de solitude

Turbulences


Quand je rentre dans un avion, j’ai toujours une appréhension. C’est vrai, j’avoue, je ne suis pas une aventurière. Je préfère le plancher des vaches au plafond des hirondelles. Je me concentre sur l’objectif – ma destination- et me dit que les quelques heures de malaise en valent la peine.

J’ai un petit truc à moi. Avant de franchir le palier, je fixe un instant la carlingue et je l’habille d’une bulle de protection imaginaire. Vous pouvez rire, le résultat est là. J’ai toujours atterri au bon endroit !

Malheureusement, je ne prends jamais l’avion seule… Ceux qui sont déjà monté dans cette boîte à sardine avec des enfants en bas âge me comprendront. J’envie tous ces voyageurs qui se perdent dans un bon livre ou dans un bon gros sommeil, leur iPod sur les oreilles jusqu’à l’atterrissage. Leur temps passe plus vite que le mien !

Moi, je compte les allées et retours de Fifille dans l’allée centrale, le nombre d’appuies têtes arrachés, de crayons tombés. J’entretiens des conversations forcées avec d’autres mamans et j’ai des palpitations chaque fois que la miss fait du tamtam sur le hublot. Quand il est là, monsieur Monchéri ne m’est pas d’un grand secours. Le pauvre a développé une assez étrange maladie : la narcolepsie de l’air. Dès qu’il entend un réacteur, il s’endort.

Avec les exercices de respiration appris au Yoga et quelques gouttes de Xanax, j’arrive plutôt à bien gérer ce stress mais il ne faut surtout pas que les petites lampes « Attachez vos ceintures » s’allument !

Vous avez remarqué qu’elles s’allument toujours alors que l’avion bouge déjà depuis un petit bout de temps ? Je me dis que si le pilote prend la peine d’appuyer sur l’interrupteur c’est que les vraies turbulences arrivent seulement ! Les turbulences dont les grands voyageurs parlent, celles qui font dégringoler l’avion de plusieurs dizaines de mètres. Celles qui font tomber les masques à oxygène du plafond. Dans ces cas-là, je m’agrippe au siège ma fifille serrée sur les genoux hurlant à la mort et j’attends que ces maudites lampes s’éteignent.

Et pourtant, un voyage sans turbulence n’existe pas… L’air n’est que l’état gazeux de la Vie : dense à certains moments et plus légers à d’autres. Quelque soit la particularité de l’atmosphère ambiante, l’avion continue sa route. Il tremble, tombe un peu parfois, mais sait qu’il sera toujours soutenu par l’air qui l’entoure.

Quand nous traversons une période de turbulence dans nos vies, devenons cet avion qui continue à avancer et qui, immanquablement, arrivera à un air plus serein…

Et vous ? Arrivez-vous sans être top secoués à traverser les zones de turbulences aériennes et terrestres ?

mars 4th, 2009 par Miss Chocolat | 1 commentaire, z avez envie de réagir aussi ?»

Une autre réalité


Quoi de plus normal quand on vit à des milliers de kilomètres de tout repère que de chercher des « gens qui nous ressemblent » à qui se raccrocher. Parfois, à Lisbonne, je suis surprise de devoir parler en portugais tant les personnes que je côtois sont francophones. En tant qu’ expats, nous avons notre bonne conscience pour nous. Nous sommes des immigrés VIP ! Et pourtant, nous vivons une expérience qui, immanquablement, nous lie à tous les « déplacés » de la Terre.

Mon Chéri me reproche parfois mon trop plein d’empathie. Quand elle me motive à lui préparer ses tartines le matin, cet hyper-empathie ne le dérange pas mais quand elle me rapproche un peu trop de ma femme de ménage, ça l’agace.

C’est vrai, j’ai une affection particulière pour Augusta. Depuis deux ans, elle est présente chaque vendredi à 10h. Quatre heures durant, elle efface les traces d’une semaine de vie de famille. D’origine Cap Verdienne, elle ne parle pas français. J’aurais pu ne jamais m’intéresser à elle, la voir comme un « robot ménager » qu’on paye à la fin du mois. Mais, petit à petit, mes cours de portugais avançant, j’ai commencé à lui parler.

Elle travaille tous les matins de 7h à 10h dans une clinique vétérinaire et, tous les soirs, de 17h à 20h, elle nettoie des bureaux. Entre les deux, elle fait des ménages. Elle a un fils de 14 ans resté au Cap Vert et un autre petit garçon de 5 ans qui vit avec elle. Son mari travaille pour un entrepreneur en Afrique et n’a droit qu’à un seul voyage par an pour rejoindre sa famille. Elle vit ici avec pour seule attache une nièce qui étudie à Porto.

Il y a neuf mois, son mari est revenu un week-end et, de ces retrouvailles, vient de naître une petite Josiana. Vendredi dernier, Augusta frottait toujours chez moi…

Hier, après l’école, j’ai embarqué mon fifi et ma fifille pour aller lui rendre visite à la maternité. En rentrant dans cet hôpital public, j’ai touché à une autre réalité. D’abord, interdiction de rentrer avec fifi et fifille ! Je me retrouve bredouille à l’entrée avec mon cadeau. Heureusement, la nièce d’Augusta lui rendait visite à ce moment-là et est descendue garder les enfants. Je monte le cœur battant, priant tous les saints du paradis qu’il n’arrive rien à mes petits, ni à la nièce qui allait devoir les contenir.

Il faisait bondé, une odeur âcre empestait les couloirs. Je trouve péniblement la chambre. Augusta était là, allongée, clouée au lit par la césarienne, sa petite Josiana au sein. Deux autres mamans avec leurs nouveaux nés occupaient aussi la chambre. Pas une fleur, pas une bouteille de mousseux, même pas un Faire-part ne traînait. Il n’y avait aucune trace de cadeau, même pas une peluche dans le lit de la petite Josiana. J’ai échangé quelques compliments. Puis, j’ai sorti mon appareil photos. J’ai pris quelques photos pour leur créer un album web privé. Le mari d’Augusta, perdu au fond de l’Afrique, découvrira sa fille sur l’écran d’un PC…

De retour en bas, j’ai serré très fort dans mes bras Fifi et Fifille. Non, il n’y a vraiment pas de justice dans ce monde. Pourtant, nous pouvons chaque jour contribuer modestement à le rendre plus humain.

Et vous ? Vous arrive-t-il de toucher à d’autres réalités ?

mars 3rd, 2009 par Miss Chocolat | 2 commentaires et vous, z en pensez quoi ? »

Les bons côtés de la crise…


C’est la CRRRRIIIIISE!!!!!
On ne parle que d’elle, elle fait trembler tout le monde…

Et pourtant, un merveilleux sursaut de créativité est en train de naître dans les esprits endormis après trop d’années de croissance.

La débrouillardise et l’abnégation règnent dans les entreprises. Les esprits fulminent d’idées nouvelles pour continuer à faire fonctionner l’outil:
– Des opérateurs et opératrices se lancent dans l’édition de calendriers de charme pour vanter les atouts de leurs usines aux rares investisseurs.
– D’autres trouvent de nouveaux systèmes ingénieux pour frotter des boulons jusque là inaccessibles. Les chaînes de production n’ont jamais été aussi propres !
– Dans les bureaux, des rotations de PC s’organisent. Comme il n’y a plus de budget pour acheter de nouveaux logiciels, on y travaille sur des versions de démonstration qui se périment tous les 15 jours.
– Un laboratoire d’embryologie est en train de créer un homme à 10 bras et 10 jambes pour qu’il remplace à lui seul 5 techniciens. La seule consigne : qu’il n’ait qu’une bouche et qu’un estomac.

N’oublions pas que c’est grâce à la guerre que nous volons dans des boîtes de conserve ; la crise va nous permettre de retomber les pieds sur Terre et de faire d’elle quelque chose de bien.

Comme dit mon fifi. « Moi, quand je serai grand, j’inventerai un robot qui fabrique de l’argent »… Et dire, que les Obama, Sarkozy et Toutiquanti, 7 fois plus âgés, n’y pensent même pas.

De toute façon, rassurez- vous, la crise se termine ce vendredi 6 mars. Car vous ou moi…suspens…. allons gagner 100.000.000 € à l’Euromillions !

Avec cette somme, nous allons offrir une voiture à chaque membre de notre famille et à chacun de nos amis facebook ; ce qui relancera l’automobile. Ces amis, pour nous remercier, nous offrirons des centaines de cadeaux. Nous engagerons des dizaines de femmes de ménage pour faire briller les châteaux que nous allons construire. Nous engagerons des cuisiniers, des masseurs, des assembleurs de chaussettes, des raccommodeurs de slip, des faiseurs de courses, des moucheurs de nez, des retrouveurs de clés, des médecins pour chaque cm² de corps, des empêcheuses de tourner en rond, des habilleuses de carnaval, des retrouveurs de télécommandes,… et on aura encore plus de nouveaux amis facebook !

La crise a cela de bon : elle nous fait imaginer des jours meilleurs où tous nos petits tracas du quotidien s’envoleront. A ce moment là, la Vie sera enfin ce qu’elle doit être facile!

Est-ce que ce sera encore la Vie ?…

Et vous vous feriez quoi avec vos 100 millions d’euros?

mars 2nd, 2009 par Miss Chocolat | Commentaires fermés sur Les bons côtés de la crise…

Lisbonne la ville lumière

Un petit goût de voyage en ce week-end de fin de vacances…

Les belges, lecteurs du Femme d’Aujourd’hui, peuvent zapper… (C’était la bonne surprise de cette semaine, apprendre que cet article avait été publié. Comme dirait ma fifille, Yes!)

Elle est quand même super cette ville non?

Lisbonne la ville lumière…
Lorsque j’ai posé le pied pour la première fois à Lisbonne avec mes valises et mes deux enfants c’était pour y vivre pendant deux ans, rien à voir avec une évasion pour un WE.

Un bébé de 9 mois dans les bras et un petit garçon de 6 ans tirant sur mon pantalon, je m’extasiais plus devant les toilettes spéciales familles des centres commerciaux que devant les méandres des ruelles de l’Alfama…et pourtant, à force d’y trouver mes repères et d’y promenez nos amis de passage, je suis tombée amoureuse de cette ville aux milles facettes.
Je n’ai pas d’hôtel à vous conseiller, ni de chambre à vous louer mais peu importe l’endroit où vous dormirez. A 2h30 de vol de Bruxelles, vous tomberez sous le charme de sa diversité.

Couchée le long du Tage, vous découvrirez une ville où la lumière vient autant du sol recouvert de pierres blanches que des murs couverts d’azuléjos. Vous vous promènerez dans les vieux quartiers de la Baixa, du Chiado et de l’Alfama. Vous prendrez l’ascenseur de l’élève d’Eifel et puis grimperez jusqu’aux ruines du Château Saint Georges.

Dans le quartier de Belèm, vous resterez sans voix devant le Monastère des Jeronimos et la Tour de Belèm. Si vous aimez d’art moderne arrêtez-vous au centre culturel et découvrez l’incroyable collection Berardo. Les pieds fatigués, vous vous arrêterez pour déguster les Pasteis de Belèm ces petites tartelles feuilletées tiède à la crème relevée de cannelle…

Envie de modernité ? Déambulez dans le Parque des Nations, la nouvelle ville construite pour l’Expo 1998 avec ses volcans d’eau et un des plus beaux océanorium d’Europe.

Si vous restez un jour de plus, prenez le train jusqu’à Cascais, à 20 minutes du centre Lisbonne, cette station balnéaire pleine de charme vous ouvrira l’air du large. Croyez-moi, c’est une destination parfaite pour faire le plein de lumières.

Et vous? Aimez-vous la ville où vous vivez ou attendez-vous avec impatience votre prochain voyage?
février 28th, 2009 par Miss Chocolat | 1 commentaire, z avez envie de réagir aussi ?»