Je tire mon chapeau à tou(te)s les expert(e)s ès gastro. Je vis, pour ma part, ma première véritable expérience en la matière. En 7 ans de maternage, c’est un coup de bol (…alimentaire).

Depuis exactement 6h30 du matin, je suis en tenue de camouflage, cachée derrière une couverture de vomi… Fifille semble vouloir recracher tout ce qu’elle n’a pas ingurgité.

Terrifiée par le spectre de la déshydratation, je la force à boire tout liquide qui me tombe sous la main : cola sans bulle, glaçons dégelés et eau sucrée… Tiens, une bouteille de rosé…Non ! Une maman se doit de rester opérationnelle malgré les horreurs qui se déroulent sous ses yeux.

Le rosé dans le frigo : Tu as tort, un petit coup et tout ça te semblera moins horrible.
Miss Chocolat : Je ne suis pas désespérée au point de te boire à 10h du matin ! Passe-moi le chocolat à côté de toi !
Fifille entre deux haut-le-cœur : Bobo bidou moi, pas chez Tania !

Elle chante comme si elle venait d’avoir une promotion. C’est vrai que passer la journée sur les genoux de maman plutôt qu’au milieu de 15 gamins crieurs, je la comprends… Lire la suite…

«Qu’est ce que je vais bien pouvoir faire à manger ce soir», question récurrente s’il en est et que je ne suis pas la seule à me poser si j’en crois le nombre de mamans dans la superette en face du Lycée à 16h.

Pour ma part, le repas du soir doit répondre aux critères suivants :
1. Bon pour la santé de mes fifis, donc avec légumes
2. Bon pour ma santé personnelle, donc facile et rapide à cuisiner
3. Bon pour la santé de mr Monchéri, donc pas trop cher

Hier, après la sortie de l’école, je me promenais avec Fifi entre les rayons à la recherche de l’idée culinaire lumineuse qui allait parfaitement répondre à ces trois critères, lorsque je rencontre BonneCopine.
– Hé salut !
– Salut !
– Bises
– Bises
– Banalités d’usage
– Réponses aux banalités d’usage

Nous repartons chacune à la recherche du dîner familial et nous retrouvons, par hasard, quelques minutes plus tard à la même caisse.

Un peu gênées, nous tentons de maintenir une conversation animée en veillant à nous soutenir mutuellement du regard. Nous redoutons chacune que l’autre ne pose les yeux sur le tapis roulant amenant, sans pudeur, à la caissière les objets de nos délits de mauvaises mères : des pizzas surgelées !

Rapidement, elle cache ses deux boîtes litigieuses sous un kilo de tomates. J’en profite pour mettre bien en évidence ma salade bio. (On n’est pas des monstres quand-même !)

18h : A l’heure où toutes les supers mamans sont devant leurs fourneaux, j’étais derrière mon PC, zieutant sur Facebook…

Ding : Vous avez un message de BonneCopine…en ligne aussi… Lire la suite…

La Journaliste : Bonjour Miss Chocolat et merci de nous recevoir si rapidement après la catastrophe.

Miss Chocolat : B’jour…pffffffffff….

La Journaliste : Heu, il y a tellement de désordre ici…Où puis-je m’asseoir ?

Miss Chocolat : Il reste une place sur le tabouret Ikea au milieu des livres.

La Journaliste : Hum, merci. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi, vous, si gaie habituellement, avez plongé aussi brutalement dans le creux de la vague ?

Miss Chocolat : Il était environ 1h du matin. La mère était calme. Elle dormait paisiblement à côté de Mr Monchéri assoupi. Elle rêvait qu’elle faisait une croisière sur des flots bleus. Quand, soudain, un éclair jaune lui est tombé dessus. Tout espoir de retrouver des minutes de sommeil était anéanti.

La Journaliste : Quelle tragédie Miss Chocolat. Avez-vous pu identifier les causes du désastre ?

Miss Chocolat : Je pense que le biberon de lait, cédé de mauvaise grâce à Fifille hier soir pour qu’elle s’endorme plus vite, y est pour quelque chose. Lire la suite…

Pour moi, l’expatriation est un double choc culturel. Le premier est, bien entendu, lié au changement de pays. Le second, au changement d’environnement. Habituée à vivre au milieu des prés fleuris avec quelques voisins, je découvre la vie au milieu des voisins avec quelques pots de fleurs.

La ville est un lieu étrange où les gens s’empilent les uns sur les autres dans des maisons plus hautes que larges et où chacun semble se battre pour préserver son petit territoire bétonné.

Je pense que le fait de mettre en commun les bruits de notre intimité scatologique y est pour quelque chose. Essayez, vous, de sympathiser avec un type qui urine bruyamment au-dessus de votre tête chaque nuit aux heures piles.

Pas facile, non plus, de faire copain-copain avec une famille belge qui laisse Fifille porter les talons aiguilles à 7h du mat le week-end. Mea culpa

Heureusement, pour rompre cet anonymat de proximité, il y a le barbecue annuel des voisins !

Pas question, pour nous de rater cette chance unique de mettre un visage sur le pisseur nocturne du dessus.

Bravant notre complexe d’infériorité linguistique, nous nous sommes retrouvés tous les quatre autour d’une grillade de sardines et d’une brochette de voisins. Après quelques verres d’apéritif et un échauffement des zygomatiques, je me sentais presque à l’aise.

L’avantage quand on est mère, c’est que les conversations tournent toujours autour des enfants. (Enfants qui tournent, eux-mêmes, toujours autour de vos pieds, voir carrément dessus).

Il suffit donc de préparer à l’avance les réponses aux questions suivantes : Lire la suite…

Rien de tel pour cultiver la bonne humeur
Que de rêver devant un arbre en fleurs
Se perdre dans l’azur des cieux
en regardant danser les corolles bleues

Maman, Mamaaaaan !
Regarde, comme je suis grand
Maman, Mamaaaaan !
Viens m’aider maintenant !

Qui peut me donner le nom de ces splendides arbres bleus qui nous invitent à la poésie ? Lire la suite…