L’arbre de la maison

J’étais un arbrisseau qui poussait tranquillement au bord d’un chemin. Un jour, une femme est passée et m’a arraché. Elle m’a enfermé dans un pot, m’a amputé de quelques branches et m’a déposé en dessous d’un collègue sapin déguisé bizarrement. Plus tard dans la nuit, elle m’a offert à un homme qui m’a admiré la larme à l’œil.

Pendant plusieurs années, j’ai surveillé les allées et venues depuis la commode du salon. Les enfants qui couraient, criaient et se multipliaient. Puis, petit à petit, le silence s’est fait. Seul le bonhomme continuait à me parler. Logé, nourri, blanchi, je n’avais pas trop à me plaindre mais le vent et les oiseaux me manquaient. Mes racines me faisaient souffrir.

Un jour, il y a eu une fête. Peut-être Halloween parce qu’ils étaient tous habillés en noir. Les enfants, devenus des hommes, ont emporté la boîte. La porte s’est refermée et puis, plus rien, juste le silence. J’ai résisté à la soif. Réfugié au plus profond de moi-même, j’ai à peine remarqué le papier peint s’effriter.

Puis un matin, une tuile est tombée, pile sur mon pot. Ce jour là, j’ai bu toute la pluie qui tombait. J’ai étendu au maximum mes racines engourdies. Puis, j’ai relevé la tête. J’ai tiré de toutes mes branches vers le ciel. Plus rien ne pouvait m’empêcher de grandir.

Aujourd’hui pour la première fois, un couple d’oiseaux s’est installé dans mes bras. C’est mon plus beau cadeau…

Pour vous évader, appuyiez-vous contre l’arbre le plus vieux de votre entourage et écoutez-le vous raconter son histoire.
Avez-vous apprécié cette pause chocolat? A combien de carrés de chocolat l’estimez-vous? Chocolat blanc, noir, praliné ou au lait? Laissez votre évaluation dans les commentaires de la pause Blabla.

3 commentaires sur “L’arbre de la maison”

  1. Anonymous

    On dirait que le Bonzai a fait Banzai a la maison.
    Poesie quand tu nous tiens

  2. Anonymous

    Est-ce cela, la pause Fleur Bleue?
    Magnifique texte.

  3. Anonymous

    ton histoire me pleis trais fores