L’arbre de la maison
Pendant plusieurs années, j’ai surveillé les allées et venues depuis la commode du salon. Les enfants qui couraient, criaient et se multipliaient. Puis, petit à petit, le silence s’est fait. Seul le bonhomme continuait à me parler. Logé, nourri, blanchi, je n’avais pas trop à me plaindre mais le vent et les oiseaux me manquaient. Mes racines me faisaient souffrir.
Un jour, il y a eu une fête. Peut-être Halloween parce qu’ils étaient tous habillés en noir. Les enfants, devenus des hommes, ont emporté la boîte. La porte s’est refermée et puis, plus rien, juste le silence. J’ai résisté à la soif. Réfugié au plus profond de moi-même, j’ai à peine remarqué le papier peint s’effriter.
Puis un matin, une tuile est tombée, pile sur mon pot. Ce jour là, j’ai bu toute la pluie qui tombait. J’ai étendu au maximum mes racines engourdies. Puis, j’ai relevé la tête. J’ai tiré de toutes mes branches vers le ciel. Plus rien ne pouvait m’empêcher de grandir.
Aujourd’hui pour la première fois, un couple d’oiseaux s’est installé dans mes bras. C’est mon plus beau cadeau…










février 8th, 2009 - 16:43
On dirait que le Bonzai a fait Banzai a la maison.
Poesie quand tu nous tiens
février 8th, 2009 - 16:44
Est-ce cela, la pause Fleur Bleue?
Magnifique texte.
février 9th, 2009 - 17:12
ton histoire me pleis trais fores